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23 septembre 2018

SUR LE TOIT DE L'ENFER d'Ilaria TUTI

 

Sur-le-toit-de-l-enfer

 

J’ai pour graals La trilogie du mal de CHATTAM, les premiers thrillers de GRANGE, la série les Voies de l’ombre des CAMHUG ou encore la trilogie VERHOEVEN de LEMAITRE. Autant vous dire que pour parvenir à me faire peur avec un livre, faut y aller. Hé bien, Ilaria TUTI, elle y va, croyez moi !

Un petit village de montagne, en ITALIE. Le commissaire Teresa BATTAGLIA est dépêchée sur place lorsqu’est découverte une macabre scène de crime : un cadavre nu, aux yeux arrachés, que contemple un épouvantail affublé des vêtements et des effets de la victime. Le commissaire est immédiatement persuadée que ce meurtre ne sera que le premier d’une longue série ; son expérience de profileuse et l’aide de Massimo MARINI, nouveau venu dans son équipe, ne seront pas de trop.

Le premier chapitre pose les bases. J’ai su tout de suite que j’allais être confrontée à du très vilain, et même si j’adore ça, j’ai quand même dégluti en me disant « ça promet ! ».

Le problème avec les polars et les thrillers, c’est que je deviens de plus en plus exigeante. Il y en a plein de bons, mais pour être dans le très bon, il faut désormais me surprendre, avoir ce petit quelque chose en plus qui fait sortir le livre de la file de ses congénères.

Dans SUR LE TOIT DE L’ENFER, c’est d’abord le personnage du commissaire Teresa BATTAGLIA qui fait la différence. Avec ses cheveux rouges, avec ses soixante ans, avec sa dégaine improbable. Originale, oui, mais elle est bien plus que ça. Fascinante, mystérieuse, farouche, forte, rude en apparence, c’est en fait une femme qui se bat, contre son corps qui lâche, contre sa blessure intérieure, contre l’assassin surtout, et pour les autres d’abord. Terrorisée à l’idée que la maladie l’empêche de faire la seule chose qu’elle sache faire, la seule chose qui donne un sens à sa vie : son boulot de flic. 

Avec le bleu MARINI, le commissaire BATTAGLIA va former un formidable duo. Leur relation est atypique ; les certitudes et les maladresses de MARINI se heurtent de plein fouet aux méthodes déroutantes et aux réparties acerbes de Teresa, qui ne lui passe rien et le met assez rudement à l’épreuve, décuplant chez le bleu la volonté de bien faire et d’impressionner sa patronne. Leur couple professionnel met un peu de légèreté et d’humour dans le cadre si plombant du roman. Cette transmission des savoirs qui se déroule entre eux et qui ne dit pas son nom est très plaisante à observer.

L’autre plus de ce roman, c’est son ambiance. L’histoire a beau se dérouler au cœur des montagnes enneigées, l’écriture d’Ilaria TUTI est telle qu’on a pourtant l’impression d’étouffer, l’atmosphère est irrespirable, et que dire de celle de l’ « Ecole ». En effet, en parallèle de l’enquête de BATTAGLIA, interviennent des chapitres qui se déroulent en 1978, au sein d’une certaine « Ecole », et le premier chapitre commence la-bas. L’atmosphère de cette école est absolument glaçante. Tout au long du récit, Ilaria TUTI installe une tension grandissante et l’irrépressible envie de savoir quelles horreurs s’y cachent. Mention spéciale ici à la qualité de la traduction.

Enfin, le personnage du tueur est lui aussi parfaitement réussi. Un méchant comme je les aime, effrayant, sauvage au sens propre du terme, complexe, subtil; une somme de nuances qui interroge et qui bouleverse.

En un mot, et pour le dire très simplement, ce livre parvient à renouveler le genre, ce qui est loin d'être facile à faire, et il est carrément flippant. Excellent! 

Un grand merci à BABELIO et aux Editions Robert LAFFONT pour avoir permis cette belle découverte.

ANNE-CE 

 

SUR LE TOIT DE L'ENFER d'Ilaria TUTI, paru aux Editions Robert LAFFONT Collection La Bête noire le 6 septembre 2018

 

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